Une pendule squelette à quatre cadrans

Pendule ancienne

Une pendule squelette à quatre cadrans en bronze doré,
laiton et marbre noir, à triple quantième et trotteuse centrale par Hubert Sarton
d’époque du début du XIX siècle – vers 1812-1815

Hubert Sarton (1748-1828)
Hubert Sarton fut horloger du Duc Charles-Alexandre de Lorraine,
gouverneur général des Pays-Bas autrichiens, et travailla pendant de nombreuses années au service du Prince-évêque de Liège,
François-Charles de Velbrück qui était son patron et mécène.

Hauteur : 52 cm Largeur : 30,5 cm Profondeur : 12,5 cm

Le cadran central, avec les chiffres Romains pour les heures et les quarts en chiffres Arabes avec l’indication du quantième en chiffres Arabes. Les aiguilles découpées en acier bleui. Mouvement circulaire, échappement à double chevilles, suspension à couteau du balancier grille. Sonnerie au passage des heures et des demies avec roue de compte sur la platine arrière.

Le cadran supérieur : à indication des phases et âges de la lune.
Le cadran central : à indication des heures, minutes, secondes et quantième.
Le cadran de droite : à indication des jours de la semaine par une aiguille, et sous chaque jour le symbole de la planète correspondante.
Le cadran de gauche : à indication des mois de l’année par une aiguille et sous chaque mois, le quantième du dernier jour du mois se terminant par 28, 30 ou 31.

 

Quelques particularités pour cette pendule d’Hubert Sarton, comparé aux pendules Françaises :

– Le balancier grille à une très grande amplitude, la trotteuse centrale oscille vite, elle fait deux tours complets du cadran pour indiquer une minute. Normalement une pendule qui bat la demi seconde ou la seconde, fait un seul tour pour 60 secondes.
– Les rochets du mouvement et de la sonnerie sont placés sur la platine arrière du mouvement. Ils sont fréquemment placés sur la platine avant, derrière le cadran.
– La roue d’échappement à double chevilles, est plantée sur ses deux côtés de chevilles, alors que généralement ce n’est que d’un seul côté. Les deux palettes en acier agissent indépendamment de chaque côté de la roue d’échappement.
– Le timbre de la sonnerie est placé au-dessus du mouvement, alors que fréquemment il est placé à l’arrière du mouvement.

 

Bibliographie comparative :

Deux pendules identiques anciennement de la collection du Nederlands Goud-, Zilver- en Klokkenmuseum, Schoonhoven sont reproduites dans D. Roberts, Continental and American Skeleton Clocks, West Chester (PA), 1989, Chapitre 4 (Belgique), pp. 170-183, figs. 172a et 173a.

Hubert Sarton fit preuve dès le plus jeune age d’aptitudes envers les sciences mécaniques. Il commença sa carrière comme apprenti horloger dans la boutique de son oncle, Dieudonné Sarton à Liège en 1762, puis il partit à Paris vers 1768 et travailla avec P. Leroy. Il est certain que plusieurs horloges portant le nom de Pierre Leroy furent l’œuvre des mains habiles du jeune Hubert Sarton. Il retourne à Liège en 1772, âgé de 24 ans, déjà maître horloger.« Hubert Sarton de Liège » Un Maître Horloger Belge, par Edward G. Aghib, B. Sc., I. Eng. ANCAHA bulletin N°12 mai 1974 pages 3 à 21