ARIANE endormie

Bronze ciselé, doré, patiné et marbre griotte d’époque Empire, vers 1810-1815

 Ariane est allongée sur une chaise longue, le dos appuyé sur un coussin, le dossier est orné en applique d’un griffon.
Les pieds avant sont en forme de lions ailés, les pieds arrière en pattes de félin.
Elle pose sur un socle rectangulaire en marbre griotte à contre-socle en bronze patiné ornés aux angles de lions ailés.

Hauteur : 36 cm. (14 ¼ in.)     Largeur : 45.5 cm. (18 in.)     Profondeur : 21 cm. (8 ¼ in.)

Provenance :

Knight, Frank and Rutley commissaires-priseurs, vers 1960

Anthony et Marietta Coleridge, Angleterre

 

L’antique Ariane endormie a été acquise par le pape Jules II en 1512 pour la cour des statues du Vatican où elle a été adaptée pour décorer une fontaine. Comme la figure endormie porte un bracelet en forme de serpent, on a cru voir Cléopâtre, qui est morte par la morsure d’un aspic. À la fin du XVIIIe siècle, une fois déplacé à l’intérieur des musées du Vatican, le sujet a été reconnu comme étant Ariane, la fille du roi Minos de Crète qui, après avoir aidé Thésée à vaincre le Minotaure et à s’échapper du Labyrinthe, a été abandonnée alors qu’elle dormait sur le l’île de Naxos.

Bien qu’il existe de nombreuses interprétations de la sculpture au XIXe siècle, cette représentation allongée sur une chaise longue est très inhabituelle. Un modèle presque identique, sans doute du même bronzier, appartient aux collections royales britanniques, exposé dans le salon d’Osborne House sur l’île de Wight (RCIN 3240) ; cet exemple à la même forme, mais la chaise longue est entièrement en bronze doré, sans le contre-socle en bronze patiné.