Une paire de « vases à monter » en bronze doré d’époque Louis XVI

Une paire de « vases à monter » en bronze doré d’époque Louis XVI – vers 1780 

La porcelaine de la Manufacture Royale de Sèvres en pate tendre à fond dit « bleu céleste » du XVIIIe siècle

Hauteur : 27,5 cm                Largeur : 16,5 cm           Largeur et profondeur des bases : 7,2 cm

Voulant imiter les monochromes en porcelaine de Chine, des vases « gros bleu », « bleu céleste », vert ou encore violet apparurent à Sèvres sur les instigations du marchand-mercier Simon-Philippe Poirier (1720-1785). C’est ainsi qu’un dessin conservé aux archives de la manufacture de Sèvres et daté de 1775, représente un « flacon de Mr Poirier / réalisé en fond vert ou bleu de roi », que le marchand mercier fera monter soit en candélabre, soit en vase. De même, Sèvres fournit également divers éléments pour la fabrication de pendules à cette époque.

Successeur de Poirier à partir de 1777, Dominique Daguerre (1725-1796) donna à la manufacture des modèles en bois, qu’il voulait faire réaliser en porcelaine. Ces pièces furent spécialement conçues pour être montées et transformées tantôt en aiguières, tantôt en pots-pourris ou en cassolettes par les plus grands bronziers du moment comme Jean-Claude-Thomas Duplessis fils (1730-1783) ou par Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), leur donnant le caractère d’un travail d’orfèvre.

Bien d’autres merciers promurent la porcelaine de Sèvres dans la capitale comme Madame Lair, ou encore Jean Dulac (1704-1786) issu d’une famille de marchands sise rue Saint-Honoré « À la tête d’or ». Dès 1761, il acquit auprès de la manufacture de Sèvres un nombre important de bobèches pour la réalisation de luminaires, alliant ici encore la porcelaine monochrome et le bronze doré d’après les modèles des ornemanistes Delafosse ou Richard de Lalonde dans le style néo-classique alors en vogue. Dans les premières années de 1770, il privilégia l’achat de gobelets à monter qui donnèrent lieu à plusieurs ingénieuses garnitures formant pots-pourris.