Une pendule en bronze ciselé et doré signée Saint-Germain

Une pendule en bronze ciselé et doré signée Saint-Germain,
le cadran signé Jean-Baptiste Baillon à Paris
d’époque Louis XV – vers 1755
Hauteur : 49 cm Largeur : 37cm Profondeur : 20, 5 cm
Provenance :
Christie’s Monaco le 17 juin 2000 lot N°274
Pascal Izarn, carte de vœux 2001
Ancienne collection Diane
Cadran en émail portant la signature avec les chiffres Romains pour les heures et Arabes pour les minutes, avec des fleurs de lys dorées entre les heures. Aiguilles en laiton découpées, gravées et dorées. Mouvement rond, échappement à ancre à recul, suspension à fil du balancier, sonnerie au passage des heures et des demies avec roue de compte sur la platine arrière.
A l’amortissement un vase à deux anses est posé sur la terrasse de la pendule. Le mouvement s’inscrit au centre de la composition, entouré par des joncs et volutes. Sous celui-ci un ruban noué maintient un coquillage orné de feuillages d’acanthe, gouvernail et trident. Les quatre angles en console de la pendule sont portés par des dauphins. Ils posent sur un socle mouvementé à feuilles d’acanthe, rocaille et coquillages, orné en son centre d’un large cartouche.
Bibliographie comparative :
Pendule surmontées d’un vase :
Cadran signé Alexis Huau à Paris, vente à Versailles, Mes Martin et Desbenoit le 29 Mai 1983, Lot N°131, Collection Maurice Ségoura, Biennale de Monaco 1983,vente Osenat, Fontainebleau le 29 juin 2008 lont N°31
Pendules surmontées d’un amour :
Cadran signé Huau-Saint-Amand à Paris, vente de la collection de feu M. de Salverte, galerie Georges Petit les 5 et 6 mai 1887 lot N°75, puis collection de Madame Louis Burat, Paris le 17 juin 1937 lot N°75
Cadran signé Le Roy, vente Christie’s Londres le 24 Juin 1971, Lot N°36, ancienne collection d’Anne Thomson Dodge, épouse du magnat de l’automobile, dont une partie de ses collections est entrée au Detroit Museum of Arts,USA.
Cadran signé Gudin à Paris, vente Sotheby’s Paris le 20 décembre 2005 lot N°144
Cadran signée de Chevrau à Paris, reproduite et décrite sous le N°2.8.16 page 128, dans « Vergoldete Bronzen » par Hans Ottomeyer et Peter Proschel. München 1986.
Jean-Baptiste Baillon III Albert (d. Paris, 8 avril 1772)
Reçu maître le 14 juillet 1727
Valet de Chambre-Horloger Ordinaire de la Reine, en survivance (1738) et en titre après le décès de Claude Martinot (1744). Premier Valet de Chambre de la Reine (Av.1748), puis Premier Valet de Chambre et Valet de Chambre-Horloger Ordinaire de la Dauphine Marie-Antoinette (1770)
Dominant sa lignée, il fut l’un des plus importants horlogers du XVIIIe siècle, non par ses recherches personnelles, mais par l’étendue de son commerce. En 1753, Berthoud décrit ainsi son établissement : « Sa maison est un Magasin de l’Horlogerie la plus belle et la plus riche. Le Diamant sert non seulement à décorer ses Montres,mais mêmes des pendules.Il en a fait dont les Boetes étoïent de petits Cartels d’Or,ornés de fleurs de Diamants imitant la nature… Sa maison de St-Germain est une espèce de Manufacture. Elle est remplie d’Ouvriers continuellement occupés pour lui…puisque lui seul fait une bonne partie de l’Horlogerie de Paris ». « Les ouvriers du Temps » Jean-Dominique Augarde, Editions Antiquorum 1996, page 272 et 273
Jean- Joseph de Saint-Germain (1719-1791)
Reçu Maître fondeur le 15 juillet 1748 « par arrêt du conseil d’Etat du Roy »
Fils de maître ébéniste, bronzier de talent, Jean-Joseph de Saint-Germain fut en son temps l’un des maîtres incontestés du style rocaille et réalisa des modèles de pendules animalières célèbres. Modeleur et ciseleur, botaniste par passion, il sut également s’adapter à l’esthétique néo-classique. Ses créations postérieures à 1760 sont essentiellement des pendules ; elles révèlent toutes une adoption du goût grec dans sa pureté théorique, donnant lieu à des objets d’une élégance et d’un raffinement souvent extrêmes, telle la pendule aux Quatre Vents ou celle à l’Allégorie de la bataille de Fontenoy. « L’Objet d’Art » Jean-Joseph de Saint-Germain Bronzier (1719-1791) Idédits sur sa vie et son œuvre N°308 décembre 1996 pages 62 à 82 par Jean-Dominique Augarde.