Page 12 - Pascal Izarn catalogue 2024
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RE DE PRESSE-PAPIERS EN LAQUE EUROPEENNE AUX CHINOIS
A PAIR OF LACQUERED BRONZE PAPERWEIGHTS
Bronze laqué noir, or, vermillon et aventurine, posant sur une base
rocaille en bronze doré d’époque Louis XV, vers 1750
Hauteur : 15 cm. (6 in.) Largeur : 14,7 cm. (5 ¾ in.) Profondeur : 8 cm. (3 ¼ in.)
Bibliographie comparative :
Pour une paire identique :
Partridge, Londres, Catalogue 1984, no. 38
Pour un modèle identique :
Partridge, Londres, Catalogue 1999, no. 34
Vente Partridge, Christie’s New York, le 17 mai 2006, lot 1, puis Collection de Monsieur Pierre-Jourdan Barry, Paris
Pour des modèles similaires :
Musée des Arts Décoratifs, Paris (inv. RI 2004.13.1)
Sotheby’s Paris, les 18 et 19 mars 2015 (vente collection Dillée), lot 50
Me Aguttes, Drouot, Paris, le 25 novembre 2011, lot 122
Le bronze laqué dans le goût Chinois est une création commercialisée par les marchands-merciers parisiens
dans les années 1740. Sujet étudié lors de l’exposition en 2014 au musée des Arts Décoratifs de Paris (A.
Forray-Carlier et M. Kopplin, Les Secrets de la Laque Française, le Vernis Martin, Paris, 2014, pp. 100-103).
L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert donne du terme « magot » la définition suivante :
« Figures en terre, en plâtre, en cuivre, en porcelaine, ramassées, contrefaites, bizarres, que
nous regardons comme représentant des Chinois ou des Indiens. Nos appartements en sont
décorés. Ce sont des colifichets précieux dont la nation s’est entêtée ; ils ont chassé de nos
appartements des ornements d’un goût beaucoup meilleur. Ce règne est celui des magots »
Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir l’inventaire réalisé à la mort en 1753 de la duchesse du Maine, membre
de la haute aristocratie mariée au petit-fils de Louis XIV. Il révèle à quel point ces objets étaient devenus à la mode
et pour lequel l’expert emploie les termes de « pagodes », autre manière de distinguer des figures chinoises.
Il n’est pas une vente d’un amateur du siècle qui n’ait son magot verni par les frères Martin.
Encore une fois, si les états des marchandises des Martin sont silencieux sur ces figures de bronze
laqués, les mentions « de » et « par » Martin données par les experts des ventes, la plupart des
marchands-merciers, semblent bien prouver qu’ils en produisirent. Certaines mentions peuvent être
rapprochées des objets aujourd’hui conservés, comme « une pagode de goût Chinois, en vernis de
Martin fond noir et or de relief, garnie de terrasse en bronze, formant presse à papiers »
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A PAIR OF LACQUERED BRONZE PAPERWEIGHTS
Bronze laqué noir, or, vermillon et aventurine, posant sur une base
rocaille en bronze doré d’époque Louis XV, vers 1750
Hauteur : 15 cm. (6 in.) Largeur : 14,7 cm. (5 ¾ in.) Profondeur : 8 cm. (3 ¼ in.)
Bibliographie comparative :
Pour une paire identique :
Partridge, Londres, Catalogue 1984, no. 38
Pour un modèle identique :
Partridge, Londres, Catalogue 1999, no. 34
Vente Partridge, Christie’s New York, le 17 mai 2006, lot 1, puis Collection de Monsieur Pierre-Jourdan Barry, Paris
Pour des modèles similaires :
Musée des Arts Décoratifs, Paris (inv. RI 2004.13.1)
Sotheby’s Paris, les 18 et 19 mars 2015 (vente collection Dillée), lot 50
Me Aguttes, Drouot, Paris, le 25 novembre 2011, lot 122
Le bronze laqué dans le goût Chinois est une création commercialisée par les marchands-merciers parisiens
dans les années 1740. Sujet étudié lors de l’exposition en 2014 au musée des Arts Décoratifs de Paris (A.
Forray-Carlier et M. Kopplin, Les Secrets de la Laque Française, le Vernis Martin, Paris, 2014, pp. 100-103).
L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert donne du terme « magot » la définition suivante :
« Figures en terre, en plâtre, en cuivre, en porcelaine, ramassées, contrefaites, bizarres, que
nous regardons comme représentant des Chinois ou des Indiens. Nos appartements en sont
décorés. Ce sont des colifichets précieux dont la nation s’est entêtée ; ils ont chassé de nos
appartements des ornements d’un goût beaucoup meilleur. Ce règne est celui des magots »
Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir l’inventaire réalisé à la mort en 1753 de la duchesse du Maine, membre
de la haute aristocratie mariée au petit-fils de Louis XIV. Il révèle à quel point ces objets étaient devenus à la mode
et pour lequel l’expert emploie les termes de « pagodes », autre manière de distinguer des figures chinoises.
Il n’est pas une vente d’un amateur du siècle qui n’ait son magot verni par les frères Martin.
Encore une fois, si les états des marchandises des Martin sont silencieux sur ces figures de bronze
laqués, les mentions « de » et « par » Martin données par les experts des ventes, la plupart des
marchands-merciers, semblent bien prouver qu’ils en produisirent. Certaines mentions peuvent être
rapprochées des objets aujourd’hui conservés, comme « une pagode de goût Chinois, en vernis de
Martin fond noir et or de relief, garnie de terrasse en bronze, formant presse à papiers »
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