Page 78 - Pascal Izarn catalogue 2024
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PAIRE DE « VASES A MONTER » EN PORCELAINE DE SEVRES
A PAIR OF SÈVRES PORCELAIN VASES A MONTER
Bronze doré d’époque Louis XVI, vers 1780
La porcelaine de la Manufacture Royale de Sèvres en pate tendre à fond dit « bleu céleste » du XVIIIe siècle
Hauteur : 27,5 cm. (10 ¾ in.) Largeur : 16,5 cm. (6 ½ in.)
Largeur et profondeur des bases : 7,2 cm. (2 ¾ in.)
Voulant imiter les monochromes en porcelaine de Chine, les vases « bleu nouveau », « bleu céleste », vert ou
encore violet apparurent à Sèvres sur les instigations du marchand-mercier Simon-Philippe Poirier (1720-1785).
C’est ainsi qu’un dessin conservé aux archives de la manufacture de Sèvres, daté de 1775, représente un « flacon
de Mr Poirier / réalisé en fond vert ou bleu de roi », que le marchand-mercier fera monter soit en candélabre, soit
en vase. De même, Sèvres fournit également divers éléments pour la fabrication de pendules à cette époque.
Successeur de Poirier à partir de 1777, Dominique Daguerre (1725-1796) donna à la manufacture
des modèles en bois, qu’il voulait faire réaliser en porcelaine. Ces pièces furent spécialement conçues
pour être montées et transformées tantôt en aiguières, tantôt en pots-pourris ou en cassolettes par
les plus grands bronziers du moment comme Jean-Claude-Thomas Duplessis fils (1730-1783) ou
par Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), leur donnant le caractère d’un travail d’orfèvre.
Bien d’autres merciers promurent la porcelaine de Sèvres dans la capitale comme Madame Lair, ou encore Jean
Dulac (1704-1786) issu d’une famille de marchands sise rue Saint-Honoré « À la tête d’or ». Dès 1761, il acquit
auprès de la manufacture de Sèvres un nombre important de bobèches pour la réalisation de luminaires, alliant
ici encore la porcelaine monochrome et le bronze doré d’après les modèles des ornemanistes Delafosse ou
Richard de Lalonde dans le style néo-classique alors en vogue. Dans les premières années de 1770, il privilégia
l’achat de gobelets à monter qui donnèrent lieu à plusieurs ingénieuses garnitures formant pots-pourris.
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A PAIR OF SÈVRES PORCELAIN VASES A MONTER
Bronze doré d’époque Louis XVI, vers 1780
La porcelaine de la Manufacture Royale de Sèvres en pate tendre à fond dit « bleu céleste » du XVIIIe siècle
Hauteur : 27,5 cm. (10 ¾ in.) Largeur : 16,5 cm. (6 ½ in.)
Largeur et profondeur des bases : 7,2 cm. (2 ¾ in.)
Voulant imiter les monochromes en porcelaine de Chine, les vases « bleu nouveau », « bleu céleste », vert ou
encore violet apparurent à Sèvres sur les instigations du marchand-mercier Simon-Philippe Poirier (1720-1785).
C’est ainsi qu’un dessin conservé aux archives de la manufacture de Sèvres, daté de 1775, représente un « flacon
de Mr Poirier / réalisé en fond vert ou bleu de roi », que le marchand-mercier fera monter soit en candélabre, soit
en vase. De même, Sèvres fournit également divers éléments pour la fabrication de pendules à cette époque.
Successeur de Poirier à partir de 1777, Dominique Daguerre (1725-1796) donna à la manufacture
des modèles en bois, qu’il voulait faire réaliser en porcelaine. Ces pièces furent spécialement conçues
pour être montées et transformées tantôt en aiguières, tantôt en pots-pourris ou en cassolettes par
les plus grands bronziers du moment comme Jean-Claude-Thomas Duplessis fils (1730-1783) ou
par Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), leur donnant le caractère d’un travail d’orfèvre.
Bien d’autres merciers promurent la porcelaine de Sèvres dans la capitale comme Madame Lair, ou encore Jean
Dulac (1704-1786) issu d’une famille de marchands sise rue Saint-Honoré « À la tête d’or ». Dès 1761, il acquit
auprès de la manufacture de Sèvres un nombre important de bobèches pour la réalisation de luminaires, alliant
ici encore la porcelaine monochrome et le bronze doré d’après les modèles des ornemanistes Delafosse ou
Richard de Lalonde dans le style néo-classique alors en vogue. Dans les premières années de 1770, il privilégia
l’achat de gobelets à monter qui donnèrent lieu à plusieurs ingénieuses garnitures formant pots-pourris.
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