Page 39 - Pascal Izarn catalogue 2024
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COLLECTIONS DES DUCS DE CHAULNES, LEURS
PASSIONS POUR LES SCIENCES ET LA CHINE
Les arts asiatiques patiemment collectés par les ducs de Chaulnes sont le résultat de deux générations de
très grands amateurs : Michel-Ferdinand d’Albert d’Ailly (1714-1769) et son fils unique Marie-Joseph-Louis
d’Albert d’Ailly (1741-1790), membres éminents de cercles scientifiques et de sociétés savantes à Paris et
Londres. Michel-Ferdinand, 5e duc de Chaulnes avait épousé la sœur du financier Joseph Bonnier de La
Mosson (1702-1744), et fit une brillante carrière militaire. Ainsi, le duc de Chaulnes proche de Madame de
Pompadour (1721-1764) se trouva souvent distingué par le roi Louis XV (1710-1774), et fut reçu en 1743
membre honoraire de l’Académie royale des Sciences comme physicien. Son hôtel parisien était un lieu
incontournable pour rencontrer des savants, et par ses travaux, il contribua à de nombreuses publications,
dont l’Encyclopédie.
Son fils Marie-Joseph-Louis d’Albert d’Ailly (1741-1790) accéda au titre de 6e duc de Chaulnes à la mort de
son père, mais il était plus connu sous le nom de vidame d’Amiens (Fig. 1).
Marié de force à sa parente éloignée, Marie-Paule-Angélique de Luynes (1744-1781), il s’enfuit en Egypte
juste après son mariage, et le couple se sépara en 1768. Jugé extravagant par ses contemporains, proche de
son précepteur l’artiste Carmontelle, il changea fréquemment d’adresse, voua une véritable passion pour la
chimie et amassa une importante collection d’histoire naturelle1 et l’un des plus beaux cabinets de curiosités
chinoises en Europe.
Grâce à l’aide de son ami Henri-Léonard-Jean-Baptiste Bertin (1720-1792), ministre et secrétaire d’État de
Louis XV, puis de Louis XVI, le duc de Chaulnes posséda des bronzes chinois, des laques, des instruments de
musique, une vaste bibliothèque et la suite des célèbres gravures des Conquêtes de l’empereur de Chine gravées
en France à la demande de l’empereur Qianlong (1711-1799) sous la direction de Cochin (1715-1790).
PASSIONS POUR LES SCIENCES ET LA CHINE
Les arts asiatiques patiemment collectés par les ducs de Chaulnes sont le résultat de deux générations de
très grands amateurs : Michel-Ferdinand d’Albert d’Ailly (1714-1769) et son fils unique Marie-Joseph-Louis
d’Albert d’Ailly (1741-1790), membres éminents de cercles scientifiques et de sociétés savantes à Paris et
Londres. Michel-Ferdinand, 5e duc de Chaulnes avait épousé la sœur du financier Joseph Bonnier de La
Mosson (1702-1744), et fit une brillante carrière militaire. Ainsi, le duc de Chaulnes proche de Madame de
Pompadour (1721-1764) se trouva souvent distingué par le roi Louis XV (1710-1774), et fut reçu en 1743
membre honoraire de l’Académie royale des Sciences comme physicien. Son hôtel parisien était un lieu
incontournable pour rencontrer des savants, et par ses travaux, il contribua à de nombreuses publications,
dont l’Encyclopédie.
Son fils Marie-Joseph-Louis d’Albert d’Ailly (1741-1790) accéda au titre de 6e duc de Chaulnes à la mort de
son père, mais il était plus connu sous le nom de vidame d’Amiens (Fig. 1).
Marié de force à sa parente éloignée, Marie-Paule-Angélique de Luynes (1744-1781), il s’enfuit en Egypte
juste après son mariage, et le couple se sépara en 1768. Jugé extravagant par ses contemporains, proche de
son précepteur l’artiste Carmontelle, il changea fréquemment d’adresse, voua une véritable passion pour la
chimie et amassa une importante collection d’histoire naturelle1 et l’un des plus beaux cabinets de curiosités
chinoises en Europe.
Grâce à l’aide de son ami Henri-Léonard-Jean-Baptiste Bertin (1720-1792), ministre et secrétaire d’État de
Louis XV, puis de Louis XVI, le duc de Chaulnes posséda des bronzes chinois, des laques, des instruments de
musique, une vaste bibliothèque et la suite des célèbres gravures des Conquêtes de l’empereur de Chine gravées
en France à la demande de l’empereur Qianlong (1711-1799) sous la direction de Cochin (1715-1790).
