Page 52 - Pascal Izarn catalogue 2024
P. 52
PENDULE VASE A CERCLES TOURNANTS

A GILT BRONZE AND MARBLE VASE CLOCK

Bronze doré et marbre vert Antique, signée Courieult à Paris de la fin l’époque Louis XV, vers 1770

La caisse de Jean-Baptiste Gaulier, reçu maître fondeur 1756
Gabriel Courieult, reçu maître le 3 septembre 1767

Hauteur : 40,5 cm. (16 in.) Largeur : 17,5 cm. (7 in.) Profondeur : 17,5 cm. (7 in.)

Provenance :
Mes Vassy & Jalenques, Clermont-Ferrand, le 18 juin 2005, lot 40

Madame Bert

Bibliographie :
G. et A. Wannenes, Les plus belles pendules Françaises, Florence, 2013, p. 259

(décrite et reproduite).

Bibliographie comparative :
Pour une pendule identique en marbre vert Antique :
Collection Riahi, Christie’s New York, le 2 novembre 2000, lot 6.

Pour des pendules similaires :
Musée du Louvre. Elle possède des plaques ovales en cuivre peint représentant des scènes de genre, le mouvement

est anonyme. Elle proviendrait des collections du Comte d’Orsay en son hôtel rue de Varenne (D. Alcouffe,
A. Dion-Tenenbaum et G. Mabille, Les bronzes d’ameublement du Louvre, Paris, 2004, p. 136, no. 63).

Portant des plaques en porcelaine de Sèvres, elle aurait été livrée par le marchand-mercier
Poirier à Madame du Barry le 18 novembre 1768. Elle est publiée par Svend Eriksen, Early

Neo-Classicism in France, Londres, 1974, pp. 347-348, no. 197, collection privée.

JEAN-BAPTISTE GAULIER
Reçu maitre fondeur en 1756

Un proche des Caffieri

Jean-Baptiste Gaulier (parfois Gautier) est né en 1734, fils d’un employé de la famille d’Ormesson et il fut mis en apprentissage
en 1747 chez le maître fondeur Louis Mathieu Chambon1, un ancien apprenti de Jacques Caffieri (1678-1755)2. Il devint maître

fondeur à Paris en 1756 et se maria en 1759 en présence de Philippe Caffieri (1714-1774), ami de la famille3 auprès duquel
il demeura rue Princesse. C’est peut-être auprès des Caffieri qu’il développa le goût de la nouveauté, comme le prouve cette
pendule-vase, dont le modèle semble remonter à 17684 époque à laquelle il fut élu pour deux ans juré de sa communauté.

Il figura parmi les créanciers du fondeur Étienne Forestier, mort en 17685. On le retrouve en 1769 créancier
à la succession du marchand mercier Henri Lebrun6, puis chez Antoine Magnien, autre marchand mercier,

promoteur d’une maison commerçante pour les bronzes7. L’entreprise trop novatrice fit faillite en 1777, entrainant
Gaulier dans sa chute. Il ne s’en releva pas et mettra deux ans plus tard en vente son fonds de commerce
composé de « feux, bras, girandoles, boîtes de pendules et cartels représentant des sujets de la fable8 ».

Christian BAULEZ
Conservateur général honoraire du Patrimoine

1 A.N., M.C., ET/LXXXV/564, brevet du 11 juillet 1747.
2 A.N., M.C., ET/LXXXV/459, brevet du 3 août 1736.
3 A.N., M.C., ET/XCI/966, contrat du 25 mars 1759.
4 J.-D. Augarde, Les ouvriers du Temps, Genève, 1996, p. 137 et 199.
5 A.N., M.C., ET/XIV/558, 29 avril 1777.
6 A.N., Y 15468, scellés du 4 juillet 1769.
7 C. Baulez, ‘Le mobilier du Palais Bourbon’, dans Le Palais Bourbon, sa place, Délégation à l’action artistique de la Ville de Paris, F. Magny (sous dir.), 1987, pp. 44-57.
8 Petites affiches, annonces et avis divers, 25 juillet 1779, p. 1643, no. 206.

42
   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57