Page 58 - Pascal Izarn catalogue 2024
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Bronze doré de la fin de l’époque Louis XV, vers 1770
Le mortier en porphyre du XVIe-XVIIe siècle
Hauteur : 46 cm. (18 in.) Largeur : 29 cm. (11 ½ in.) Profondeur : 21,5 cm. (8 ½ in.)
Largeur et profondeur de la base : 14,2 cm. (5 ½ in.)
Le marchand mercier parisien qui a fait réaliser ce vase est parti en premier d’un mortier en porphyre
d’Egypte. Il a ajouté un couvercle également en porphyre d’Egypte pour le compléter en un vase
couvert. Il a fait ensuite réaliser la monture en bronze ciselé et doré par un talentueux bronzier parisien,
dont nous ne connaissons pas actuellement le nom. Le répertoire décoratif de la riche monture en
bronze ciselé et doré est caractéristique du goût « à la grecque » de la fin du règne de Louis XV.
Provenance :
Ancienne collection de M. P. M…, vente Ader, galerie Charpentier, Paris,
les 5-6 décembre 1957, lot 41, reproduit planche XI
Ancienne collection de M. M…à New York, vente galerie Charpentier,
Paris, le 20 mars 1959, lot 32, reproduit planche X
Ader Picard Tajan, George V, Paris, le 21 juin 1989 lot 50
Bibliographie comparative :
P. Malgouyres, assisté de C. Blanc-Riehl, Porphyre, La pierre pourpre, des Ptolémées aux
Bonaparte, Paris, 2003, no. 17 et pp. 84 à 86, 110 à 111, 152, 157, 159, 171.
D. Del Bufalo, Porphyry: Red imperial porphyry. Power and religion, Turin, 2012, p. 203 pour des modèles de mortier.
Le goût pour les objets montés en pierre dure
commence par l’Aigle de Suger, « Urne antique en
porphyre montée en vermeil, représentant un aigle ».
Rome époque impériale pour le porphyre, Paris avant
1147 pour la monture d’argent niellé et doré. Trésor
de l’abbaye de Saint-Denis, Paris, musée du Louvre.
Les collections royales françaises sont, de loin, les
plus riches : les commandes massives de Louis XIV
de vases, cassolettes, navettes, bustes en porphyre
venant de Rome, dont une série sont exposés à la
galerie de Glaces, le salon de la Guerre et le salon
de la Paix à Versailles, vinrent enrichir un ensemble
significatif provenant de deux ministres, Richelieu et
Mazarin. Armand du Plessis, cardinal de Richelieu,
avait obtenu en 1633 une licence d’exportation pour
des antiques et des vases.
Les catalogues de ventes du XVIIIe siècle attestent
la permanence du goût pour le porphyre, matériaux
noble et précieux, recherché par les amateurs pour
orner leurs galeries ou leurs cabinets. Le marquis
de Marigny, grand amateur de porphyre, Randon
de Boisset, le duc de Chaulnes, le duc d’Aumont,
directeur des Menus-Plaisirs, grand amateur de
marbres rares, le duc de Cossé, futur duc de Brissac
et Mme du Barry.
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Le mortier en porphyre du XVIe-XVIIe siècle
Hauteur : 46 cm. (18 in.) Largeur : 29 cm. (11 ½ in.) Profondeur : 21,5 cm. (8 ½ in.)
Largeur et profondeur de la base : 14,2 cm. (5 ½ in.)
Le marchand mercier parisien qui a fait réaliser ce vase est parti en premier d’un mortier en porphyre
d’Egypte. Il a ajouté un couvercle également en porphyre d’Egypte pour le compléter en un vase
couvert. Il a fait ensuite réaliser la monture en bronze ciselé et doré par un talentueux bronzier parisien,
dont nous ne connaissons pas actuellement le nom. Le répertoire décoratif de la riche monture en
bronze ciselé et doré est caractéristique du goût « à la grecque » de la fin du règne de Louis XV.
Provenance :
Ancienne collection de M. P. M…, vente Ader, galerie Charpentier, Paris,
les 5-6 décembre 1957, lot 41, reproduit planche XI
Ancienne collection de M. M…à New York, vente galerie Charpentier,
Paris, le 20 mars 1959, lot 32, reproduit planche X
Ader Picard Tajan, George V, Paris, le 21 juin 1989 lot 50
Bibliographie comparative :
P. Malgouyres, assisté de C. Blanc-Riehl, Porphyre, La pierre pourpre, des Ptolémées aux
Bonaparte, Paris, 2003, no. 17 et pp. 84 à 86, 110 à 111, 152, 157, 159, 171.
D. Del Bufalo, Porphyry: Red imperial porphyry. Power and religion, Turin, 2012, p. 203 pour des modèles de mortier.
Le goût pour les objets montés en pierre dure
commence par l’Aigle de Suger, « Urne antique en
porphyre montée en vermeil, représentant un aigle ».
Rome époque impériale pour le porphyre, Paris avant
1147 pour la monture d’argent niellé et doré. Trésor
de l’abbaye de Saint-Denis, Paris, musée du Louvre.
Les collections royales françaises sont, de loin, les
plus riches : les commandes massives de Louis XIV
de vases, cassolettes, navettes, bustes en porphyre
venant de Rome, dont une série sont exposés à la
galerie de Glaces, le salon de la Guerre et le salon
de la Paix à Versailles, vinrent enrichir un ensemble
significatif provenant de deux ministres, Richelieu et
Mazarin. Armand du Plessis, cardinal de Richelieu,
avait obtenu en 1633 une licence d’exportation pour
des antiques et des vases.
Les catalogues de ventes du XVIIIe siècle attestent
la permanence du goût pour le porphyre, matériaux
noble et précieux, recherché par les amateurs pour
orner leurs galeries ou leurs cabinets. Le marquis
de Marigny, grand amateur de porphyre, Randon
de Boisset, le duc de Chaulnes, le duc d’Aumont,
directeur des Menus-Plaisirs, grand amateur de
marbres rares, le duc de Cossé, futur duc de Brissac
et Mme du Barry.
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